Auvers - 2010



Pascal Quero

Textes en miroir | Martine Estrade | Literary Garden

C’est un arbre au milieu d’un champ,
Il nous attend.
A deux cents mètres sous le lierre,
Vincent Van Gogh, et puis son frère.

En résidence au cimetière,
Privé d’hiver,
Ses couleurs parties voyager
Montrent l’été dans les musées.

Faut-il aller chercher ailleurs d’autres images,
Ou cultiver un peu toujours le champ qu’on aime ?
Dîtes-moi sur la vie ce qu’il vaut mieux qu’on sème,
Comment le regard s’ouvre et poursuit le voyage.

L’arbre aspire le ciel le gris,
Il a tout pris.
Tous les oiseaux l’ont visité,
Mais Vincent sait le regarder.

Il dort dessous sans ses pinceaux.
La peinture est restée plus haut.
Un arbre en noir,
Avec l’horizon pour histoire.

Faut-il aller chercher ailleurs d’autres images,
Ou cultiver un peu toujours le champ qu’on aime ?
Dîtes-moi sur la vie ce qu’il vaut mieux qu’on sème,
Comment le regard s’ouvre et poursuit le voyage.

C’est lui qui a tracé ces lignes,
Il nous fait signe.
Avec des branches pour décrypter
Son silence et sa vérité.

Demain, il osera le vert.
L’arbre d’Auvers
Nous promettra encore des fleurs.
Vincent ne veut pas qu’on le pleure.

Faut-il aller chercher ailleurs d’autres images,
Ou cultiver un peu toujours le champ qu’on aime ?
Dîtes-moi sur la vie ce qu’il vaut mieux qu’on sème,
Comment le regard s’ouvre et poursuit le voyage.

Lui qui repose dans la boue,
Peut-être fou.
Nous touche aussi par les racines
Même avec la terre il dessine.

Pascal Quero

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