Catane, de marbre et de lave, au gré de l’humeur de l’Etna



Villes - Lieux de l'Art et de l'errance | Martine Estrade | Literary Garden

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A travers et en dépit des nombreuses occurrences où il déversa sa lave jusqu’à l’intérieur de son enceinte, Catane entretient en permanence avec le volcan un rapport vivant et fécond. De la ville antique aux splendeurs du Baroque tardif, la pierre de lave s’unit au marbre et calcaire pour édifier sous l’imposante silhouette une symphonie de noir et de blanc.
Sur la place du Duomo, aux pavés de lave, reconstruite par Vaccarini après le terrible tremblement de terre qui dévasta la ville, trône « U Liotru » le pachyderme symbole de Catane.
Sur un socle de marbre orné par le sulpteur célèbre se dresse un éléphant de lave de l’époque romaine portant sur son dos une obélisque égyptienne authentique aux hiéroglyphes relatifs au culte d’Isis et arborant les insignes de Sainte Agathe patronne de la ville. La religiosité de la ville, entre sacré et profane s’y inscrit en continuité des culte païens des déesses antiques autrefois pratiqués


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Le Teatro greco en témoigne, Construit au 8èsiècle avant JC autour d’une source jaillisssante, il pouvait contenir sous l’époque romaine 7000 spectateurs. Au 11è siècle, le marbre et la pierre qui recouvraient ses gradins de lave furent en partie utilisés pour la construction de la cathédrale, tandis que des habitations s’élevèrent sur sa structure.


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Par les orifices de l’Odéon situé à son côté se dévoilent les splendeurs des palais baroques voisins au sein desquels les vestiges antiques se cachent aujourd’hui. D’une rue à l’autre des thermes romains épars témoignent de l’omniprésence de l’eau et des symboles de la fertilité.


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Elevées autrefois sur les structures antiques des habitations y persistent.


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Catane dut sa renaissance à l’architecte Vaccarini, après ce siècle « noir » du 17è qui la vit recouverte par la lave en 1669 puis détruite par un tremblement de terre en 1693. Apparurent alors grandes artères, vastes places et palais baroques qui nous la révèlent.
Parmi eux, gloire de la ville, le palais BIscari exhibe sa décoration exhubérante d’angelots et la splendeur de son escalier.


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Populaire et gaie, Catane ne se fige pas dans la pierre, et chaque matin, l’extraordinaire marché au poisson se tient derrière la cathédrale.


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C’est en ce lieu plus qu’en tout autre que Catane la noire et blanche, accueille enfin des étals multicolores.


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Janvier 2011

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